Les controverses autour de l’attitude de Max Verstappen sur la piste
Des passes d’armes controversées pendant le Grand Prix de Russie
Comme souvent depuis une dizaine d’années, l’attitude en piste de Max Verstappen est au centre de la polémique, le Néerlandais ayant été impliqué ce dimanche dans deux nouvelles passes d’armes controversées avec Lando Norris lors du Grand Prix de Russie. Que ce soit en attaque lors du départ ou en défense lors du 52e tour, le résultat a été le même : le Néerlandais a pris l’intérieur, quitté la piste en sortie de virage et contraint son rival à faire de même. Malgré les protestations de Norris, aucune de ces manœuvres n’a fait l’objet d’une enquête ou d’une sanction.
Des décisions des commissaires incohérentes
Pourtant, d’autres concurrents ont été sous le coup d’une enquête et même sanctionnés pour des actions similaires pendant cette même course. Cela a notamment été le cas de George Russell, dans une lutte avec Valtteri Bottas, ou encore pour Yuki Tsunoda, dans un affrontement avec Alexander Albon.
Cela soulève des questions sur l’inconsistance des décisions rendues par les commissaires. Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes, a même pris la radio lors de la course pour qualifier la pénalité infligée à Russell de “plaisanterie totale”, avant d’échanger avec lui dans le tour de décélération sur l’injustice de cette sanction.
Des pilotes sanctionnés pour avoir “forcé un autre pilote à quitter la piste”
Russell a d’ailleurs demandé à Wolff si Verstappen avait été également pénalisé pour sa manœuvre avec Norris au premier tour, ce à quoi le directeur lui a répondu : “Il n’a pas eu de pénalité et, au final, Lando a été sanctionné pour avoir été poussé dehors et être passé à l’extérieur. Je crois que la processus de prise de décision est un peu biaisé.”
Il est en effet surprenant de voir que Verstappen n’a pas été sanctionné alors que d’autres pilotes l’ont été pour des actions similaires. Cela montre un manque de cohérence dans les décisions des commissaires lors de cette course.
Des incidents similaires non sanctionnés lors du sprint
Il est intéressant de noter qu’il y a eu des incidents similaires lors du sprint qui ont été laissés sans sanction alors que les pilotes se battaient pour de “vraies” positions. Cela remet en question la logique derrière les décisions prises par les commissaires.
Toto Wolff a d’ailleurs exprimé son agacement face à cette situation en déclarant à Sky Sports : “C’est incohérent. Avec Valtteri, il n’y avait même pas de bataille. [Lors du sprint] nous avons vu quelques incidents identiques qui n’ont pas été sanctionnés alors que les pilotes se battaient pour des positions, de vraies positions. Il est donc tout à fait curieux et bizarre de recevoir une telle pénalité. Je pense que nous savons pourquoi, mais je ne peux pas le dire à la télévision.”
Les raisons derrière l’incohérence des décisions des commissaires
Des commissaires soumis à la pression des équipes et des fans
La question qui se pose alors est pourquoi les décisions des commissaires ont été si incohérentes lors du Grand Prix de Russie. Il est possible qu’ils soient soumis à une certaine pression de la part des équipes et des fans pour prendre des décisions en leur faveur.
En effet, l’opinion publique peut avoir un impact important sur le jugement de ces derniers, et il est possible que certains pilotes bénéficient d’un traitement plus favorable en raison de leur popularité ou de leur statut.
Des règles sujettes à interprétation
Une autre raison de cette incohérence peut être liée à la nature même des règles et des infractions en Formule 1. Certaines règles sont sujettes à interprétation et ce sont souvent les marges d’appréciation qui peuvent entraîner des décisions différentes selon les cas.
Par exemple, l’article 27.3 du règlement sportif de la FIA stipule que les pilotes doivent laisser suffisamment d’espace à leurs rivaux en piste. Mais combien de “suffisamment” est suffisant ? Cela peut prêter à confusion et laisser place à l’interprétation personnelle des commissaires.
Des commissaires soumis aux règles strictes du “no contact”
Enfin, les commissaires sont également soumis à des règles strictes en matière de contact entre les pilotes sur la piste. En règle générale, ils favorisent une approche de “no contact” et peuvent infliger des pénalités même si l’action ne semble pas avoir causé de réels dommages ou avantages pour les pilotes impliqués.
Cela peut expliquer pourquoi Verstappen n’a pas été pénalisé malgré ses actions discutables. Les commissaires peuvent avoir jugé qu’il n’y avait pas eu de contact physique entre les deux pilotes et donc qu’il n’y avait pas lieu d’infliger une sanction.
Conclusion
En somme, il est difficile de déterminer avec certitude les raisons qui ont mené à l’incohérence des décisions des commissaires lors du Grand Prix de Russie. Cependant, il est clair que cela a suscité des débats et des critiques de la part des pilotes et des fans.
Il est important que la FIA s’assure que les règles et les décisions prises par les commissaires soient claires et cohérentes pour éviter toute controverse. Les pilotes doivent également faire preuve de fair-play et respecter les règles en place afin d’éviter de se retrouver dans une situation où ils devront se justifier devant les commissaires de course.