Alpine pourrait quitter la F1 dès 2026 sans moteur Renault

Les rumeurs de vente d’Alpine continuent de circuler

Depuis son retour en Formule 1 en tant qu’écurie en 2021, Alpine a connu un début de saison difficile et les secousses en interne ne font qu’aggraver la situation. Les rumeurs de vente de l’écurie reviennent régulièrement, malgré les déclarations de Luca di Meo, PDG de Renault, qui affirme que Renault reste engagé dans le sport : “Il n’est pas question d’abandonner. Ce n’est pas mon genre. Nous ne vendrons même pas une partie de [l’écurie Alpine]. Nous n’avons pas besoin d’argent.”

Une écurie cliente à partir de 2026 ?

Les rumeurs les plus récentes laissent entendre qu’Alpine pourrait quitter la F1 dès 2026 en devenant une écurie cliente, se fournissant en moteur auprès d’un autre motoriste. Selon le média Autosport, des discussions auraient déjà été entamées par Bruno Famin, directeur de l’équipe, pour envisager cette possibilité. Les alternatives potentielles sont étudiées depuis plusieurs semaines en collaboration avec des constructeurs.

Une décision financière et pragmatique

Si cela peut sembler surprenant au vu de l’histoire de Renault en F1 et de l’importance de Viry-Châtillon en tant que centre de développement des moteurs, une telle décision pourrait s’expliquer par des raisons financières et pragmatiques. En effet, les coûts de développement des nouveaux moteurs prévus pour 2026 sont considérables et pourraient inciter Alpine à concentrer davantage ses ressources humaines et techniques sur le développement du châssis. De plus, le moteur Renault n’a équipé que l’équipe d’usine Alpine jusqu’à présent, ce qui en fait un choix peu populaire pour d’autres écuries.

L’exemple de McLaren et Aston Martin

Si l’on regarde ailleurs dans le paddock, d’autres écuries ont opté pour la formule de l’écurie cliente avec succès. C’est le cas de McLaren, qui a choisi d’être motorisé par Mercedes malgré sa propre production de supercars équipées de moteurs V8 et hybrides. On peut également citer Aston Martin, qui a choisi Mercedes comme motoriste malgré ses propres blocs AMG pour ses supercars. Dans cette optique, Mercedes apparaît comme étant un choix logique pour Alpine, d’autant plus que le motoriste britannique fournira bientôt son rival Aston Martin.

Un passé glorieux qui pourrait disparaître

Cependant, une telle décision enlèverait une partie considérable de l’âme et de l’histoire d’Alpine en F1. Les moteurs Renault ont joué un rôle important dans l’histoire du sport, en particulier avec l’introduction du turbo dans les années 80 et la domination du V10 dans les années 90. Perdre cet héritage serait dommageable pour le savoir-faire français et les nombreux sous-traitants impliqués dans le développement des moteurs.

Des performances en demi-teinte depuis 2014

Depuis le passage à l’ère hybride en 2014, Renault n’a jamais vraiment réussi à rattraper son retard sur les motoristes de pointe tels que Mercedes, Ferrari et Honda. Même en investissant des sommes importantes, la fiabilité a souvent été un problème pour les moteurs français. De plus, le gel des développements des moteurs à partir de 2022 risque de maintenir Renault en dehors de la course à la performance jusqu’à la fin de la saison 2025.

Des doutes sur les performances des nouveaux moteurs

Les premières rumeurs de l’abandon pur et simple du projet moteur par Renault s’expliquent en partie par les performances des nouveaux moteurs en cours de développement pour 2026. Les premiers retours ne seraient pas satisfaisants, notamment en termes de puissance. La filière de développement des moteurs en Formule 1 est extrêmement complexe et coûteuse, et les budgets alloués à Renault pourraient ne pas être suffisants pour rivaliser avec les autres motoristes.

Une opportunité pour se concentrer sur le pôle châssis

En envisageant de devenir une écurie cliente, Alpine pourrait ainsi concentrer ses ressources sur le développement du châssis, ce qui pourrait lui permettre de rivaliser avec les autres écuries. Cette stratégie a déjà porté ses fruits pour certaines écuries, comme McLaren qui est actuellement la seconde force du plateau derrière Red Bull.

Le moteur Mercedes comme option la plus probable

Si Alpine venait à devenir une écurie cliente, le choix le plus évident pour un motoriste serait Mercedes. Les autres options comme Red Bull (qui sera occupé à fournir son propre moteur à sa nouvelle écurie cliente Aston Martin) ou Audi et Ford (qui seront en première année en tant que motoristes et n’auront pas d’obligation de fourniture) semblent moins probables. De plus, Mercedes pourrait être particulièrement intéressé pour fournir un nouveau client après le départ d’Aston Martin.

Un passif compliqué avec Red Bull

En revanche, un accord avec Red Bull pourrait être difficile à conclure, en raison du passif compliqué entre les deux parties au début de l’ère des moteurs hybrides. Les relations entre Red Bull et Renault ont été tendues, ce qui pourrait amener le motoriste français à préférer un autre partenariat.

Conclusion

Si Alpine faisait le choix de devenir une écurie cliente à partir de 2026, cela pourrait représenter un changement significatif pour l’héritage et l’histoire de l’écurie en Formule 1. Les raisons avancées pour justifier cette décision sont financières et pragmatiques, et pourraient permettre à Alpine de se concentrer pleinement sur le développement du châssis. Cependant, cela ne signifie pas que le départ de Renault serait sans conséquence, car le constructeur français a joué un rôle important dans l’histoire du sport automobile. Quoi qu’il en soit, la décision finale ne sera prise que d’ici 2026 et seul le temps nous dira si cette option se concrétisera ou non.

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